mardi 30 décembre 2014

Sortie des vendredi 26 et samedi 27 décembre.

On enlève la petite poutrelle datant de 1823.
 
COMPTE RENDU DES DEUX JOURNÉES

DU 26 ET 27 DÉCEMBRE 2014

La semaine entre Noël et le jour de l’an est d’habitude consacrée à la famille, aux bons repas… bref à la fête et aux rencontres. Pourtant, cette année le SCMNE a débordé de vie pendant cette période, avec trois activités et pas mal de participants en deux jours :
Vendredi matin 26 décembre : Travaux et local et collecte de bois
Vendredi après midi 26 décembre après-midi : Ballade du club aux Lauzinas
Samedi 27 décembre : désobstruction à la grotte de la Fajolle

Une nouvelle journée est prévue le lundi 29 décembre (Fajolle et local) !

Découpage de l'emplacement de la future poutre à la disqueuse.

VENDREDI MATIN 26 DÉCEMBRE.

Localisation : Local et coupe de bois


Participants : 7

1° Groupe :
Alain Cabrol
Jean-Pierre Scanzy
Alain Scanzy
2° groupe :
Denis Matarin
Atik Bouwahdadi
Jean Bourrely

Alain, maître jointeur dans ses œuvres à la salle à manger.
 
Le premier groupe avait rendez-vous au local à 9 heures avec Patrick qui avait allumé un bon feu de bois dans la cheminée pour accueillir et réchauffer tout le monde. L’air était frais dans le local en arrivant à 8H30 ! ! !

Nous avons commencé par vider la camionnette de son bois de chauffage pour l’hiver. C’était le jour ou jamais car nos provisions étaient à sec. Il nous restait pour une journée de bois seulement car nous n’avions pas eu le temps de faire le plein. Merci au copains de nous avoir livré du bon bois, à la bonne taille et en quantité suffisante pour tenir quelques flambées et grillades !
Les taches étaient déjà bien réparties : Alain Scanzy avait pour mission de finir le jointage des pierres à la chaux dans la salle-à-manger pendant que Jean-Pierre et Alain Cabrol changeaient le pilier en bois qui soutient le second étage au niveau du petit dortoir, contre l’escalier. Travail d’artiste, sans filet… pas le droit de rater son coup ! ! !.

Tas de bois porté par les deux Alain et Jean-Pierre. Merci !

Alain, haut perché ... ce n'est pas là qu'il faut passer pour aller au premier étage !
 
Alain S. a parfaitement maîtrisé son travail, il est vrai qu’il avait déjà fait la grande majorité de la surface des murs à jointer cet été. Il lui restait peu à faire et s’en est très bien acquitté. Il est resté l’après midi afin de brosser les joints avant séchage final. Lorsque nous sommes arrivés le soir, tout était très bien fait. Merci Alain de ce joli « coup de patte » !

Quelques interrogations avant le lancer les travaux de changement du pilier du petit dortoir mais une très grande confiance dans les auteurs. La maison date de 1823. Quand on voit ce qui a été mis en place à cette époque, sans aucune norme de sécurité et pour cause, nous avons peur aujourd’hui… et pourtant cela a tenu presque 200 ans !

Sourire !

Travail de précision !
 
Un premier pied droit a été placé pour soutenir la poutre du second étage qui a été peu à peu soulevée. L’ancienne petite poutre a été retirée et les deux bords du mur restants ont été sciés à la disqueuse à la largeur exacte de la nouvelle poutre. Tout cela sur un premier pied droit renforcé en fin de course par un second.
Jean-Pierre et Alain avaient prévu deux heures pour démonter et remonter… pari tenu. En deux heures tout était fini et les pieds droits retirés. Une petite poutre de 10x10cm datant de 200 ans a été remplacée par une nouvelle poutre de 15x25 cm, alors de 15x15 aurait suffit : sécurité maximum !
Le plâtre a ensuite fait le lien entre la poutre et l’ancien mur. Il n’y a plus qu’à passer une petit couche de peinture sur ce bout de mur pour que tout soit fini avant la pose d’un nouvel éclairage au plafond. Nous allons pouvoir le réutiliser dans quelques jours. Il est prévu pour trois à quatre lits.

Elle est belle ma poutre, et attention à mes doigts !

C'est pas le moment de se rater !

Tu es sur que les mesures sont bonnes ?
 
Temps de travail : 9H à 13H

Le deuxième groupe s’est séparé en deux. Denis et Jean ont travaillé dans la cuisine. Ils ont essayé de faire marcher le four électrique de la gazinière… une pièce semble défectueuse. Il faudra remettre cela. Durant ce temps Atik et Patrick partent chez Bernard, propriétaire de la grotte de la Fajolle, afin de scier du bois de récupération pour le local. Ils reviennent avec une bonne remorque qu’il faudra stocker au local un moment avant de l’utiliser car il est détrempé.

Temps de travail 2H30

Passera, passera pas ...

passe pas ... il faut soulever le plafond !!
 PHOTOS au local et bois : SCMNE - Patrick
Finition du mur à la brosse.

Mission remplie, le ciel ne nous est pas tombé sur la tête !!!
 
Pris par ses obligations familiales de Noël, Denis rentre à Mazamet. Nous partageons un bon repas au coin du feu, avec du pâté de tête de sanglier, de la saucisse grillée, du cassoulet, du fromage et des pommes, sans oublier un petit vin. Malgré l’ambiance chaleureuse du coin du feu il faut reprendre le cours de la journée.

Atik à la tronçonneuse.
   
VENDREDI APRÈS-MIDI 26 DÉCEMBRE.

Localisation : Grotte du Lauzinas

Participants : 5

Atik Bouwahdadi
Jean Bourrely
Alain Cabrol
Jean-Pierre Scanzy

La remorque est pleine !
 
But :
Nous avons programmé de faire une ballade au Lauzinas, interne aux membres du club, pour les fêtes de fin d’année. Étant tout le temps débordé par le reste de nos travaux nous nous permettons ce type de sortie qu’environ une fois par an. C’est parfois bien regrettable de pouvoir faire si rarement de la spéléo, pour le simple plaisir d’être sous terre et pour la beauté des yeux dans les cavernes magnifiques du St Ponais.

Temps passé sous terre : 3 heures

Finition au plâtre.

Repas bien mérité !
 
Visite effectuée :
Nous sommes allés voir les Champignons.
J’ai été surpris de constater que les gours n’étaient pas encore pleins malgré toute l’eau qui est tombée sur le St Ponais depuis un mois. Pas de ruissellement dans la cavité. Seul le lac situé juste avant les Champignons présentait un bon niveau, presque normal pour cette saison.

La corvée est finie, regarder ces sourires, maintenant on va se balader sous terre !!!
 

SAMEDI 27 DÉCEMBRE

Localisation : Grotte de la Fajolle

Participants : 7
Sarah Bourgouin (SCMNE)
Didier Legof (Spéléo Canyon Club Airbus France - SCCAF)
Jean-Marc Flahaut (Groupe Spéléologique de Toulouse – GST -)
Olivier Gimbrede (Société Méridionale de Spéléologie et de Préhistoire – SMSP)

Atik Bouwahdadi (SCMNE)
Jean Bourrely (SCMNE)

Temps passé :10H00 à 18H30 dont 7H30 sous terre

Patrick dans le froid !!
 
Nous avons rendez-vous entre 10H et10H30 au local. Didier doit faire le tour des popotes à Toulouse pour faire le plein de passagers, sans compter les deux heures de route. Durant ce temps, à Courniou tout s’organise autour d’un bon feu de cheminée pour réchauffer une nouvelle fois l’atmosphère

Dehors il y a beaucoup de vent et il pleut. La température est descendue à 4°C. La neige n’est pas loin et doit déjà tomber sur les hauteurs de la Montagne Noire. Malgré ces conditions très hivernales nous allons à la grotte de la Fajolle afin de poursuivre les travaux de désobstruction.

De gauche à droite : Atik, Jean, Sarah, Patrick, Olivier et Jean-Marc..
 
Nous serons 5 ce matin, puis nous serons rejoint en début d’après midi par Atik et Jean, occupés par d’autres obligations.

Nous commençons le principal des préparations au local puis nous partons, après avoir fait le plein de bois dans la cheminée. Nous arrivons devant la cavité sous la pluie. Nous finissions de nous préparer sous les haillons des véhicules, que nous apprécions comme rarement ce fut le cas, même s’il était impossible de mettre totalement à l’abri à cause des bourrasques de vent. Heureusement la bâche de protection est en place à l’entrée de la grotte, elle nous protégera au moins en partie, sinon nous aurions sans doute du retourner à la « maison » ! !

De gauche à droite : Didier, Olivier, Patrick, Sarah, Jean et Jean-Marc..
 
Nous commençons par vider toute l’eau qui s’est accumulée depuis 24 heures sur la bâche. Ce fut une belle cascade ! ! ! Nous avons eu de la chance que son poids ne perce pas la toile ! Il va falloir renforcer le système en mettant des supports supplémentaires. Ce sera encore mieux lorsque la porte sera posée et que nous pourrons y mettre une protection amovible.

La fissure terminale.
 
Lorsque nous descendons les parois sont très humides, des gouttes tombent dans toute la zone d’entrée. Il en est de même eu fond du puits Damoclès ! Les conditions de travail s’annoncent difficiles. Après avoir fait une reconnaissance générale des travaux de la dernière fois, je remonte à la base du puits d’entrée. Un copain se met dans le virage, Sarah restera en haut du puits Damoclès et les deux derniers iront au fond afin de charger les seaux. Nous ne sommes pas assez nombreux pour tout remonter directement à la surface.

Nous commençons donc à stocker les gravats en bas du puits d’entrée et observons que l’eau se fait de plus en plus abondante dans la cavité. Que se passe t-il dehors ?…Les gouttes deviennent filets d’eau, les parois ruissellent de plus en plus. L’environnement est très humide et ne s’améliore pas. Au fil des minutes nous nous transformons de plus en plus « serpillières animées ». 

Je gratte, je gratte !!!
 
Placé au fond du puits d’entrée mon regard n’en finit pas d’étudier la pose d’une protection au-dessus de ma tête afin d’éviter pareille misère à celui qui sera là la prochaine fois (peut-être moi ?) ! Je vois bien des solutions mais ce ne sera pas pour aujourd’hui, il manque un peu de matière première !. Bref au bout d’une bonne heure je suis totalement traversé par l’eau et commence à trembler. Dans le virage la situation n’est guère mieux. Au sommet du puits Damoclès Sarah ne se plein pas trop, au fond la roche ruisselle de partout..

A un moment une voie s’élève pour demander à notre président-plombier de venir boucher les fuites d’eau de l’installation ou, au moins, couper l’arrivée d’eau… Mais nous n’avons pas eu de réponse… il devait être débordé ! ! !

 
Vers 13 heures, les premiers estomacs se manifestent et une discutions s’engage. Si nous partons manger au local au coin du feu, personne ne reviendra travailler. Nous décidons donc de manger sur place, sous les haillons des voitures ! Ils en veulent les copains ! ! !

Avant le déjeuner 45 seaux de déblais sont remontés du fond et entreposés en bas du puits d’entrée.



PHOTOS désob. Fajolle : Didier LEGOFF
Puits Damoclès.
 
Patrick part au local avec Jean qui vient d’arriver. Nous allons chercher les casse croûtes et me changer car la vie devient impossible dans ces conditions. Je mets du « sec » avec une nouvelle chemise, un nouveau pull et surtout j’innove en « enfilant » un sac poubelle de 100 litres, troué à la tête et aux bras afin de me couvrir plus confortablement le corps. Essai transformé, la combine est parfaite. Le soir j’étais bien moins mouillé et pourtant dehors, c’était le déluge, mais surtout j’avais eu chaud ! ! !
(c’est le moins que l’on puisse dire !), nous préférons retourner sous terre où il fait plus chaud, même s’il fait aussi humide que dehors.

 
La chaîne reprend au moment ou Atik nous rejoint. Il se positionne en haut du puits de sortie avec Jean. Nous sommes 7 et cela est parfait pour reprendre le travail.

Je me positionne comme ce matin, sous la douche d'entrée, à l’abri de mon sac poubelle et je dois faire la jonction entre les seaux qui arrivent du fond et ceux que je dois remplir à partir du tas fait ce matin. La synchronisation fonctionne bien. En haut ils n’ont plus du tout le temps de se reposer. Le tas de déblais, dehors, grossi toujours, tandis que celui du fond du puits d'entrée disparaît.

Malgré les conditions nous sommes contents de cette journée qui nous a permis de vider totalement la fissure finale. Le puits Damoclès mesure de l’ordre de 8 mètres de profondeur, il faudra mesurer. La zone de travail finale fait environ 2 m x 60 cm. Il faudra l’élargir pour travailler plus confortablement et puis nous attaqueront en profondeur. La barre à mine va reprendre du service dans cet univers où il faut faire attention à ne pas enlever une pièce de trop à la paroi !

Sarah avec le sourire malgré le froid et l'humidité .
Nous comptons revenir lundi pour faire ce travail. Ils sont fous ces spéléos ! ! !

Vers 17H30 tout le fond de la cavité est vidé. Il est propre. Personne n’a le courage de recommencer une nouvelle séance de désobstruction. Les parois du fond sont ruisselantes et y rester quelques minutes n’est pas d’une grande joie. Bref ce fut un repli stratégique sur le feu de bois du local où tout le monde a fini de se changer après avoir remonté depuis le fond 40 seaux de plus au cours de cet après midi, soit un total de 85 pour la journée.

Une fois réchauffés nous sommes passés au casse-croûte avant de retourner sur Toulouse et les autres domiciles plus proches du local.

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