mercredi 15 février 2012

Sortie du dimanche 12 février à Roquebleu



GROTTE DE ROQUEBLEUE

SORTIE TRAVAIL DU DIMANCHE 12 FEVRIER 2012

Rédacteur de la fiche : Patrick CABROL

Date : Dimanche 12 février 2012

Cavité : Grotte de Roquebleue

Temps passé sous terre : 6 heures (11 heures à 17 heures)

Participants :

Groupe du SCMNE (5)

Robert NUNES
Nounours
Loïc RAULT
MATARIN Joël
Nounouse


Groupe de Toulousains (11)

Roger LAOT (ASCA Albi)
Katy Gueller (Alpina Millau)
Michel BERNARD (GS Toulouse)
Pierre ORTOLI (GS Toulouse)
Pierre Rouxel (SC Airbus)
Thierry CLAVEL (SC Airbus)
Anaïs Wickaert (SC Airbus)
Nicholas FOUILLAND (SC Airbus)
Sabine QUARCY (SC Airbus)
Séline TORRES (SC Airbus)

But de la visite :

Nettoyage de la poudre de calcite à base des piquets de balisage, nettoyage des concrétions souillées dans la galerie principale, remise en place de la toile qui permet de se déchausser à l’entrée de la galerie des volcans. Modification d’une attache de corde.

Travail réalisé :

Nous sommes partis de Toulouse avec des températures tournant autour de –9 à – 10°C. Heureusement la route était parfaitement sèche. Il n’y a avait donc pas de difficultés de neige, de verglas etc.

Nous sommes arrivés à Courniou avec –7 à –8°C et avons commencé par faire un petit feu (il manquait hélas du petit bois). Certains ont bu un thé sorti d’un thermos car nous avons eu du mal à allumer le gaz. La flamme est très petite et chauffe peu, je ne sais pas pourquoi car la bouteille est pleine. En haut on a trouvé une petite stalactite de glace sur le robinet du lavabo. Les WC fonctionnaient normalement, nous n’avons pas pensé à regarder les douches.

Nous avons mis du temps à partir du local car le vent, fort à très fort, à l’extérieur (avec –7 à –8°C), donnait une impression de température polaire. Finalement nous nous sommes habillés au local et la plupart d’entre nous sont partis dans la cavité à pieds. Le groupe toulousain est entré à Roquebleue à 11 heures, précédé par le groupe SCMNE à 10H30. Le groupe SCMNE est ressorti ½ heure avant le groupe toulousain.

Le groupe SCMNE avait pour mission le transport des bidons d’eau depuis l’entrée jusqu’aux draperies blanches situées avant le gour à calcite flottante. Il y avait déjà 8 bidons de 5 litres, en place au fond de la cavité, au « Salon de Thé » depuis la précédente visite.

Nous avons regardé comment accrocher l’échelle rigide située sous la grappe de raisin. Je pensais la fixer avec des petites équerres bloquées par des tiges filetées dans la roche, ou des goujons assez gros et assez longs (on m’en a donné). Pour cela il faudrait pouvoir manœuvrer facilement et donc faire tomber le bloc situé à ce niveau. Il n’est en effet pas facile de faire quelque chose de sérieux, de « securit » dans des schistes pourris ! Il faudra revoir ce plan ensemble et recueillir les avis de chacun, car si le bloc tombe, il cassera une belle stalagmite en dessous. Ce n’est même pas la peine d’y penser, il faut trouver autre chose.

Nous avons commencé notre travail par la modification de l’attache de la petite corde située entre le point précédent et le carrefour « Zoubida – Volcans » car elle était trop basse et située trop loin. C’est bien mieux maintenant. Nous avions voulu privilégier la discrétion lors de la première pose, il valait mieux privilégier le « pratique ».

Nous sommes allés ensuite directement aux volcans et avons bien travaillé au niveau du départ de la galerie afin d’améliorer le « vestiaire » (ou la mosquée !) où on se déchausse. Une bâche verte, puis une bleue sont déjà en place mais la bleue était en pente et nous avons déjà eu des glissades à cet endroit. Puis lorsque l’on sort de la toile bleue pour aller vers les volcans nous sommes à nouveau sur de la calcite en pente et nous observons aussi régulièrement des glissades à cet endroit. C’est ce qui est arrivé par deux fois, au retour, ce jour.

Nous avons donc enlevé la toile bleue et avons creusé dans l’argile afin de rendre le terrain plat. Nous avons ensuite nettoyé la bâche bleue avec l’eau et le pulvérisateur puis nous l’avons replacé. C’est parfait maintenant. Nous avons ensuite placé des fers en U sur le sol en pente, après les bâches. Nous n’avons plus du tout de problème de glissades à cet endroit. Pour finir nous avons voulu nettoyer la 1° bâche verte de tous les travaux argileux qu’elle avait subit… ce ne fut pas possible malgré nos efforts ? Nous l’avons donc ressortie afin de la passer à la machine à laver. Nous la reposerons la prochaine fois. Une fois la bâche verte posée à nouveau, les travaux seront finis dans cette galerie.

Maintenant le processus de progression dans la Galerie des Volcans est le suivant :
Aller :
. on arrive de la cheminée des volcans et on se dirige vers la bâche verte en suivant les balisages.
. On enlève les bottes sur l’argile et on pose les pieds sur la bâche verte.
. On passe sur la bâche bleue où on enfile ses chaussons, sandales, sinon on part pieds nus dans la cavité sur les fers en
U, qui sont fixés sur 1,5 mètres.
Retour :
On arrive de la galerie des Volcans directement sur la bâche verte (en suivant les fer en U).
. On enfile ses bottes en les laissant toujours en dehors de la bâche verte
. On repart vers la cheminée d’accès (vers la sortie) en suivant le balisage..

La bâche bleue sert donc de « sas » pour conserver la galerie parfaitement propre. Nous avons fait l’essai et cela marche très bien. Il faudrait maintenant mettre en place une petite signalisation car cela n’est pas évident pour celui qui ne connaît pas le principe. Il faudra que les accompagnateurs le comprennent bien.

L’avantage des bâches est que l’on peut les ressortir et les laver si besoin était afin qu’elles restent parfaitement propres. Dans ces conditions la galerie des Volcans peut rester définitivement dans l’état de sa découverte… ce qui est bien le but.

Au retour nous avons nettoyé tous les piquets de balisages (avec des petits pulvérisateurs pour appartement).
Tout le balisage est maintenant totalement propre depuis la salle des Schistes, jusqu’à la Zoubida d’un coté et les Volcans de l’autre. Il reste quelques rares traces entre l’entrée et la salle des Schistes.

Nous avons aussi travaillé au nettoyage des concrétions salies par le passage des spéléos. Cela fonctionne très bien avec un pulvérisateur pour arbres fruitiers (avec de la pression). C’est ainsi que plusieurs zones souillées ont été nettoyées entre le carrefour et les Volcans.

Il reste des points précis à reprendre une prochaine fois, faute d’eau en quantité suffisante. Par exemple nous nous sommes rendus compte que la grande coulée située avant le Salon de Thé, où on déshabillait au moment de la découverte et qui est aujourd’hui totalement maculée et transformée en « savonnette » (Il y a des fer en U) se nettoie très bien. Cela signifie qu’il est possible de nettoyer la partie supérieure de cette coulée en changeant la corde d’assurance de place. On voit les concrétions blanchir à vu d’œil, c’est spectaculaire. On peut encore aller plus loin dans le nettoyage en certains points de cette galerie : un seul leitmotiv : il faut de l’eau !

Cela a été plus difficile à l’entrée de la galerie qui mène vers la Zoubida. Les traces de bottes sont en partie prises dans la calcite de la cheminée qui monté au-dessus de cette galerie. Nous n’avons pu en enlever qu’une partie. Dommage.

En ce qui concerne les nids de perles des cavernes blanches, elles ont retrouvé 90% de leur blancheur passée, lors de la visite précédente. Je pense qu’avec 10 minutes de travail en plus, on devrait leur faire retrouver l’intégralité de leur blancheur. Ils sont d’ores et déjà magnifique et ont fait l’admiration des visiteurs de ce jour.

Nous avons arrêté le nettoyage et laissé tout le matériel (pulvérisateurs, brosses et un bidon d’eau ) au niveau du couloir des draperies blanches situées près du gour à calcite flottante. Lors d’une prochaine sortie de nettoyage il faudrait porter beaucoup d’eau à cet endroit car il y a du travail. Nous avons toutefois pu voir qu’une partie des souillures part assez facilement.

Les deux travaux importants restant à faire dans la cavité sont : la pose de l’échelle fixe sous la grappe de Raisin et le changement des cordes et des amarrages à l’entrée. Ce dernier point est normalement prévu avec Pascal Decoster qui s’est proposé de le faire lors d’un prochain séjour.














Photos de Thierry CLAVEL -
SC AIRBUS

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