jeudi 17 février 2011

Sortie sur le Causse de LABRUGUIERE - mercredi 08 février

Compte-rendu de la sortie sur le Causse de LABRUGUIERE (TARN)

Rédacteur de la fiche:
Patrick CABROL

Mercredi 08 Février 2011.

Participants:
Patrick CABROL (DREAL) - Jean-Pierre PLANTY (SCMNE)

Durée: de 12h30 à 17h30 (5 heures)

But: inventaire des phénomènes karstiques du Causse de Labruguière.

Travail effectué:

Matin:

En fin de matinée, je suis allé me promener et manger vers la ferme du Roumégas. Ceci m'a permis de trouver une résurgence (5 litres/s), qui n'était pas connue de Jean-Pierre. Après vérification le lendemain par Jean-Pierre, il s'avère qu'il s'agit de la sortie des eaux d'une perte située non loin du réseau Jean-Marie COSTE.

L'après-midi:

Nous avons commencé par nous rendre chez un habitant (près de la Roubinarié), dont la maison est construite sur un aven de 14 mètres de profondeur, au fond duquel coule un ruisseau souterrain. La maison voisine est en train de se fissurer en deux.
Un peu plus bas, la construction d'un hangar s'est accompagnée de la chute d'un engin de chantier.

En contrebas, la route nationale 621 s'est ouverte et un camion aurait pu s'y coincer ! (dans les années 60 ou 70). A cet endroit, nous avons utilisé les baguettes de sourcier, pour voir ce que cela donnait, Jean-Pierre à l'aller et moi au retour, de l'autre coté de la route. Les réponses des baguettes étaient identiques (j'ai été le premier surpris !)

Nous somme allés à CAUCALIERE (source du Théron et pertes du Thoré), puis nous avons continué sur le Lardicou (résurgence à sec aujourd'hui et petit effondrement).

Nous avons poursuivi rive droite, par la recherche de cavités le long du Thoré (aux environ de la scierie), et nous nous sommes trompés de 1 km. Ceci nous a permis de découvrir par hasard, une zone de falaise en bord du Thoré, où les petites cavités impénétrables sont nombreuses sur 100 mètres (en aval de la chaussée de Bonnery, qui est équipé d'une ancienne station de pompage). Ceci signifie qu'un réseau doit arriver dans cette zone, et qu'il n'est pas répertorié.

Nous sommes repartis vers le village d'En Sire, pour noter les pertes et phénomènes divers, que connaissait Jean-Pierre. Nous avons fini par la belle résurgence d'En Sire, où nous avons eu la surprise de découvrir que le petit effondrement qui mesurait 1 m de diamètre et 50 cm de fond, il y a six mois, fait aujourd'hui 2 m de diamètre, et un mètre de fond, avec une fissure qui se prolonge entre deux blocs de rochers, sur un bon mètre de plus (entre la résurgence et la Perte de la Resse). Nous n'avions ni lampe, ni affaires pour voir ce qui se passait.

J'ai eu la surprise de remarquer que le ruisseau de la Resse débite à cet endroit, de l'ordre de 20 à 30 litres secondes, alors qu'il débite 3 à 5 litres secondes dans le jardin d'un habitant, 500 mètres plus haut. Des phénomènes divers nous ont donc sûrement échappé.

Le vendredi 10 février, Jean-Pierre est allé à la Mairie de Labruguière, pour voir le cadastre à partir de la liste des cavités situées sur le site du BRGM. Rien ne correspond, il y a des erreurs de communes, des lieux-dits sont introuvables, etc...

Tout est à revoir très sérieusement.

Prochaine journée de travail: dimanche 13 février, à 13 heures chez Jean-Pierre.

Je pense que nous en avons pour 5 à 6 jours de travail encore, à raison de demi-journée comme nous faisons en ce moment, pour ménager Jean-Pierre. J'ai encore pas mal de travail sur les divers inventaires de cavités publiées sur le secteur. C'est difficilement utilisable, mais il faut essayer de retrouver le maximun de points. Ce causse semble se modifier très vite. Il faut tout archiver.






1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour.

Y a trouver sur la partie septentrionale du Causse. Certes, ce sont des calcaires jeunes, mais je pense, au vu des volumes de la grotte de Caucalières, que sous le causse, il doit y avoir quelque chose. J'ai repéré un alignement de phénomène karstiques dont l'origine se trouve à la grotte de Caucalières et finit dans la combe du Plo de Cambon. Des pertes, fissures profondes très très intéressantes. Pas d'air apparemment. J'ai pu relever aussi, dans la littérature locale diverses annecdotes concernant les cavité de Caucalières où il est question d'entrées subaquatiques, de lacs souterrains dans la grotte de Caucalières, de puits avens sur le Causse où des chiens seraient tombés sans qu'on puisse les remonter etc. Il doit y avoir une partie de vrai dans le tas...

On notera aussi que la topographie très ancienne de la grotte de Caucalières la fait pénétrer assez profondément sous le causse. Certains anciens parlent de lacs souterrains. Là aussi, difficile de déméler le vrai du faux.

Je me demande, si par hasard on trouvait une cavité sur le Causse, si elle pourrait être concrétionnée.
Il y a des campagnes de désobstruction à lancer sur ces calcaires et vu les entrées bouchés, il peut y avoir de la suite... Mais il faut de l'huile de coude et du temps.

Cordialement.