jeudi 24 décembre 2009

Trou de la Piste du Col des Usclats

En quittant Mazamet, nous ne savions pas si nous allions pouvoir atteindre le Trou de la Piste au Col des Usclats. Il faisait froid, il avait neigé une partie de la nuit, la route était parfois verglacée. Arrivés à Courniou, nous nous sommes engagés, un peu inquiets, sur la route des Usclats. Au fur et à mesure de notre avancée, nous avons pris confiance en même temps que la voiture faisait quelques petites figures non contrôlées de patinage artistique, surtout dans le virage au niveau du chemin qui mène à Usclats le Haut.
A notre surprise, la piste forestière du Col des Usclats était presque totalement dégagée, jusqu'à quelques mètres de l'orifice de la cavité, sans doute à cause du vent, qui avait empêché le dépôt de la neige. L'entrée de la cavité, marquée par une tâche de peinture jaune sur la paroi, était totalement recouverte de neige (4 à 5 cm).
Le matin, nous avons poursuivi l'aménagement de l'entrée, dans une ambiance glaciale: -5°C.
Nous avons fixé un nouveau goujon, relié par une chaîne au premier fixé, afin de nous permettre de placer la corde à l'endroit exact voulu, pour ne pas avoir trop de gêne lors de la remontée des seaux.
Nous avons foré des trous afin de placer cinq fers à béton, horizontalement au dessus de l'entrée. Ce travail avait été commencé par Robert, lors de la dernière sortie, mais nous étions tombés en panne de batterie.
Nous pouvons maintenant poser des planches sur ces fers, permettant la fermeture et la mise en sécurité de l'orifice de la cavité. Il faudra juste penser la prochaine fois, à prendre une barre de fer à béton de 12 mm, que nous couperons à la longueur, afin de parfaire le système... en attendant peut être la pose d'une vrai porte, car le travail devient très intéressant, et bien plus prometteur. Il faudra aussi prendre une scie à métaux, pour couper les morceaux de fers qui sortent du ciment de la margelle.
Au cour de cet après midi, il est apparu que le trou soufflait de façon nette !
Nous avions par moment des petites volutes de vapeur qui sortaient à la surface. Il était très agréable de se mettre juste à la sortie de la cavité, pour prendre les bons degrés positifs qui remontaient du trou.
Les deux qui étaient au fond étaient "au chaud". Dehors, il y en a un qui s'était transformé en un bibendum de polaires superposées, pour ne pas avoir trop froid... ce petit air chaud était le bienvenu, pour ne pas se transformer en glaçon.
Nous avons sorti pas mal de volume de cailloutis, d'argiles et de petits blocs divers. Au fond, un élargissement apparaît, et on sent le courant d'air qui arrive par là.
Il y a pas mal de travail, mais maintenant, on sait que nous sommes sur la bonne voie, puisque nous avons retrouvé le fil conducteur. Tous les espoirs sont permis !
Nous sommes en ce moment vers les 8 mètres sous la surface, et l'eau (coloration pertes du Thoré - résurgence d'Usclats) se trouve dans les 150 à 160 mètres plus bas. Il n'y a plus qu'à espérer découvrir des étages supérieurs.
C'est maintenant un peu acrobatique de descendre et de remonter dans la cavité, du fait de la vidange de la diaclase, qui est déjà bien avancée, et dont les parois sont verticales. Lors de la dernière sortie, Robert parlait d'installer quelques "fers en U", pour aider à la remontée, je pense qu'il a raison, et que cela va très vite s'imposer, car il n'est pas aisé de se mouvoir dans cette diaclase assez étroite, malgré les divers élargissements dont elle a déjà fait l'objet.
Il est encore possible de travailler à deux sur le chantier, mais cela va vite devenir assez fatigant. Le chiffre de trois personnes est nettement plus approprié.
Le confort total serait d'avoir deux personnes dehors, et deux au fond, munies de deux seaux, et non d'un seul comme c'est le cas actuellement. Si nous pouvions vider complètement le fond de la diaclase, où nous sommes actuellement, cela permettrait d'être bien plus à l'aise pour travailler, et pour remonter les seaux quasi verticalement.
En sortant, nous avons fait sauter une protubérance de la roche, qui bloquait parfois la remontée des seaux, à 50 cm sous le niveau de la piste. Cela a parfaitement fonctionné, et nous serons beaucoup plus à l'aise à la prochaine sortie.
Il faudra peut être trouver un nom plus personnalisé à ce "trou", qui semble bien plus prometteur aujourd'hui !
Vivement la prochaine sortie, pour voir comment la suite se présente: avis aux amateurs...
Bientôt des photos du fond, promis.
Date de la sortie: samedi 19 décembre 2009.
Participants:
le matin: Denis et Patrick.
l'après midi: Guy, Denis et Patrick.
Temps passé sous terre:
matin: 1h30 de travail en surface.
après midi: 3 bonnes heures de désobstruction.

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